L'autisme au féminin

L’autisme féminin sort de l’ombre et du silence.

Outre Atlantique, il est déjà largement identifié et documenté contrairement à ce qu’il se passe en France. Des voix commencent à se faire entendre et elles sont précieuses. Elles ont montré que les études sur l’autisme ont majoritairement été conduites sur des populations masculines et que de ce fait, les particularités de l’autisme touchant la population féminine sont passées « sous les radars » ou pire, sont analysées à l’aune des spécificités masculines alors qu’elles présentent des particularités (on parle de biais d’analyse). Il faudra des années de nouvelles recherches pour mener les analyses à même de fournir des résultats pertinents sur le sujet.

Oui, l’autisme affecte la viede la petite fille, de la jeune fille et il affectera celle de la jeune femme et de la femme plus âgée. A chaque âge, il faudra qu’elle trouve comment faire avec ses particularités pour faire face à :

  • l’adversité sociale du fait de sa plus ou moins forte absence de compréhension des interactions sociales et des difficultés de communication d’où les situations de souffrance et d’isolement… 
  • l’adversité sensorielle liée à une hypo ou une hypersensibilité de ses 5 sens qui va fortement impacter son quotidien, et moins souffrir de se sentir comme une « extra-terrestre » abandonnée en terre hostile…

Mais par exemple, dans l’autisme léger (échelle 1 sur une graduation allant jusqu’à 3), on sait qu’avec l’âge, les effets complexes ont tendance à s’atténuer. Serait-ce lié à une plus grande efficacité pour compenser, masquer et assimiler au prix d’efforts malgré tout toujours épuisants ?

 Oui, les professionnels commencent à entendre les voix « féminines » qui expriment l’immense solitude dans lequel le panel des troubles liés à l’autisme les enferme. Les étiquettes collées hâtivement (timide, effacée, discrète, dépressive, hypersensible, émotive, ….) par méconnaissance des spécificités de l’autisme féminin contribuent au long parcours d’errance avant un diagnostic pertinent et une prise en charge adaptée.

Il est temps de déconstruire les stéréotypes ! Ils font perdurer les inégalités de l’accès aux prises en charge adaptées dont les petites filles et les femmes ont besoin pour qu’elles vivent leur spécificité comme un atout et non comme un facteur limitant.

Aujourd’hui, Il existe un grand nombre de ressources (livres, Internet et notamment des blogs alimentés par des femmes autistes) qui peuvent être des sources inspirantes pour gagner lentement mais sûrement des petites victoires pouvant faire évoluer les mentalités : 

 

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